Marcus
Tout d’abord
Contrôler
Hors ces terres, de tout sort
Magie et territoires purifiés
Puis, d’où le vent, de quel contrefort
Il soufflerait
Envoyant sable et brindilles
Nous aveugler
Luttant et nous plaçant en centuries
Nos hommes avanceraient
Le soleil de dos
Examinant la nature
L’humidité
L’odeur et le goût de la terre
Si les esprits du lieu nous agréent
Du coeur de ces contrées hostiles et inhospitalières
Un dernier regard
Sangles et boucliers
Javelots posés – nonchalamment
- À nos pieds
Puis le silence de nos cœurs
Où nulle raison ni pitié
N’a de place… ni la peur
Puis nous avançons
Comme dans un ballet
Nous nous élançons
Nos corps exposés
- Chacun ses pas -
La légèreté des corps
La grâce, la puissance
La force d’un entrainement
Libérant l’instinct
Maitrisant le geste
- Nous avançons -
Le glaive à la main
Tout à l’ennemi
De leurs cris
S'ouvrent nos esprits
Libérant nos sens
La barbarie
En effervescence
Jusqu’à la rencontre des corps
Moment exalté de jouissance
Orgasme du métal
Des coups et des cris
…
Je coupe, je fends
J’entaille ce qui dépasse
Hors la destruction, taillant
Que ne trépassent
Les assaillants
De tout espoir se lassent
Leurs âmes lourdes
Se rendent
A mon tranchant
Le combat perdure
La fatigue dans les rangs
Dans nos sillages obscurs
Nos corps sanglants
De blessures
La douleur, les cris
Les pleurs, l'odeur de la mort
La lassitude qui vient
Sans nous délivrer de nos torts
Ne regrettant rien
Nous frappons encore
…
Mon bras me fait mal
J'esquive encore
Ma lame vibre sur le métal
La répugnance dans mon cœur
Je n'en peux plus de tout ce sang versé
Un moment se glisse devant moi cette image
Ces mots insensés, orgueilleux
Près du temple d'Artémis, la sage
Son regard si pur, d'un grand bleu
Myriam
...
Août 2013